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Les transports à la demande sont un élément de la mobilité durable, comme cela est décrit par l’offre de service de duraMObilités.
La diminution de la part modale de la voiture répond à des enjeux sociétaux et environnementaux. Ainsi, même en zone péri-urbaine ou peu dense, où la voiture règne en maître, il est des ménages qui ne possèdent pas de voiture, et l’accès à l’emploi s’avère plus difficile dans ce cas. Par ailleurs, la voiture, avec pour seul occupant le conducteur, se révèle forte consommatrice d’énergie. On parle d’autosolisme. Outre le covoiturage, le transport à la demande (TAD) se prête tout particulièrement à ces zones péri-urbaines ou peu denses, les lignes de bus régulières étant trop onéreuses.
Le TAD permet de combler les lacunes dans l’offre de transports, à moindre coût. On en distingue plusieurs formes (de nos jours, le terme hub a pris le sens autrefois dévolu aux expressions « tête de pont » ou « plaque tournante »). Dressons-en la liste dans l’ordre décroissant des flux de voyageurs.
- Zone vers hub
- Intra-zone
- Ligne virtuelle
- TAD en bout de ligne
Le TAD de type « zone vers hub » permet les échanges entre la zone à desservir et un point de regroupement (gare SNCF, centre-ville, place du marché…). Ce mode est évidemment celui qui autorise le taux d’occupation le plus élevé. Vient ensuite le TAD de type « intra-zone » qui relie des points à l’intérieur même de la zone à desservir.
Il existe aussi les lignes virtuelles. Il s’agit de lignes similaires aux lignes de bus, qui suivent un itinéraire bien défini, et qui ne sont mises en route que lorsque la demande est suffisante. C’est un trait rassurant pour les usagers habitués aux lignes de bus classiques. Enfin, de vraies lignes de bus peuvent se muer en TAD à leur terminus. Mais dans ce cas, les taux d’occupation deviennent de plus en plus faibles.
Les services peuvent être assurés par des compagnies publiques, ou par des compagnies privées. On rencontre aussi aux Pays-Bas et en Rhénanie-du-Nord-Westphalie (land voisin des Pays-Bas, ce n’est pas un hasard) des buurtbus, associations dont les chauffeurs sont bénévoles [1].
Dans la métropole de Strasbourg, le TAD Flex’Hop [2], dédié à la deuxième couronne péri-urbaine, rencontre un franc succès. Il est de type « intra-zone », avec toutefois des hubs en terminus de lignes de tramway. C’est un moyen simple de réduire la part modale de la voiture. La simplicité et la haute technologie se rencontrent, car le système est géré par un algorithme d’optimisation d’itinéraire, qui fait appel à l’intelligence artificielle. Et le service est rendu, même si un seul passager est à bord.
Bref, nous le voyons ici, les différentes formes que revêt le TAD en font un élément incontournable du service de la mobilité en zone péri-urbaine ou peu dense.