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La situation énergétique de notre voisin allemand devrait attirer notre attention. En effet, l’Allemagne, pour faire face aux ruptures d’approvisionnement en gaz russe, a décidé, à rebours de ce que commande la crise climatique, de remettre en service ses centrales à charbon et d’importer du gaz naturel liquéfié (GNL) en grande quantité. Or, le GNL importé des États-Unis s’avère presque aussi émetteur en CO2 que le charbon [1].

Notre voisin a pourtant développé de manière spectaculaire les énergies renouvelables électriques, et était souvent cité en exemple. Dans ces conditions, qu'est-ce qui n'a pas marché ? Les énergies solaire et éolienne n’ont pas l’heur d’être pilotables, et le réseau électrique ne parvient pas actuellement à les absorber en grande quantité, quand le soleil brille et que le vent souffle fort en mer du Nord et dans la Baltique. Les barrages norvégiens échouent à absorber le surplus allemand. Les centrales nucléaires autorisent ce pilotage fin du réseau, aussi eût-il été plus avisé, sans rien céder en matière de sûreté, de maintenir en activité les centrales nucléaires allemandes, en attendant le possible avènement de centrales à hydrogène, aptes à assurer ce pilotage. L’Allemagne lorgne vers l’Afrique pour assurer son futur approvisionnement en dihydrogène, consciente de son incapacité à produire en très grande quantité [2] un vecteur énergétique au faible rendement [3].

L’électrification de l’économie offre, du point de vue climatique, de nombreux atouts : les énergies renouvelables et le nucléaire produisent une électricité au faible contenu en dioxyde de carbone, la cogénération et les centrales à gaz à cycle combiné affichent des cycles énergétiquement très performants et les émissions de CO2 des centrales thermiques peuvent être séquestrées in situ. Mais, il ne faudrait pas l’oublier, l’électrification entraîne ipso facto une augmentation importante de la quantité d’énergie électrique à produire. Dans ces conditions, il convient de mettre en exergue la nécessité absolue d’économiser l’énergie, au travers de la sobriété et de l’efficacité, même si le maintien en activité d’un parc nucléaire sur notre sol nous offre une plus grande liberté d’action. La remise en service de la centrale à charbon de Saint-Avold démontre cette nécessité.

Dans le domaine des transports, l’identité de KAYA [4] nous montre le chemin à suivre. Outre la diminution de la fréquence et de la distance des déplacements, il convient de privilégier, dans cet ordre, les mobilités actives, les transports en commun (le train présente une très grande efficacité énergétique), le taux d’occupation élevé, le covoiturage sur courte distance (dans une logique de rabattement vers les trains et les autocars), et in fine la voiture électrique. Bref, l’autosolisme doit être relégué parmi les images du passé. La difficulté de mise en œuvre est avant tout humaine, puisqu’elle réside dans la nécessaire territorialisation des mesures susmentionnées.

duraMObilités est spécialiste des mobilités durables dans les zones de moyenne à faible densité.


[1] GNL américain : une mauvaise idée pour le climat
[2] Ministère fédéral allemand de l'Éducation et de la Recherche : Hydrogène vert : quels sont les projets internationaux soutenus par le BMBF ?
[3] Electrofuels? Yes, we can … if we’re efficient voir annexe II
[4] Wikipédia : leviers pour la décarbonation des transports


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