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Trames vertes et bleues



En sus du réchauffement climatique, la perte de biodiversité constitue un défi de taille pour l’humanité. Il s’agit ici de deux limites planétaires officiellement reconnues par la France. Les deux problèmes ne sont d’ailleurs pas dissociés, car le réchauffement climatique constitue une contrainte forte, à laquelle le monde vivant n’a d’autre choix que de s’adapter [2]. De ce constat sont nées les trames vertes et bleues dans le but de créer des corridors écologiques, permettant de relier entre elles des zones qui ont l’heur d’être gratifiées d’une relativement riche biodiversité. En revanche, les infrastructures de transport terrestre, qu’elles soient routières ou ferroviaires, conduisent à une fragmentation écopaysagère des territoires où elles sont implantées. Songeons à l’autoroute A4 dans la traversée des Vosges. Sur le ban d’Eckartswiller, une passerelle à gibier jetée au-dessus de la chaussée n’est utilisée que par les randonneurs, et pas par la faune à qui elle est pourtant destinée [1]. Dès lors, le brassage des populations animales entre la réserve de biosphère transfrontière Vosges du Nord-Pfälzerwald et le reste du massif des Vosges n’est plus assuré. La ligne TGV voisine, qui emprunte un tunnel, montre l’exemple dont l’autoroute ferait bien de s’inspirer.
L’enjeu, nous le voyons, est le maintien de la diversité génétique. À la diversité génétique vient s’ajouter la diversité fonctionnelle. Cette dernière relève des services écosystémiques tels que la pollinisation, la purification de l’air et de l’eau ou encore le respect des cycles biogéochimiques du phosphore et de l’azote pour n’en citer que quelques-uns. Bref, des écosystèmes en bon état permettent au vivant de prospérer [3].
Dans ces conditions, il apparaît que les infrastructures de transports ont un rôle important à jouer dans la préservation de la biodiversité. Il faut autoriser le passage de la faune de part et d’autre des ouvrages. Il convient également de mieux gérer l’éclairage, lui-aussi source de perturbations. L’Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturnes [4] est très attentive à ces questions. En ville, les trames vertes sont remises à l’honneur au travers de la végétalisation, pour mieux absorber les fortes pluies et mieux lutter contre les îlots de chaleur.
Incidemment, en matière de transport, l’inévitable végétalisation des milieux urbains, qui constitue une mesure d’atténuation, conduira à la diminution des places de stationnement dans nos villes, qu’il convient d’anticiper. Ce serait aussi une occasion de rendre nos villes plus « marchables ».

Rappelons que les mobilités actives s'inscrivent dans le cadre de l’offre de service de duraMObilités.

[1] Dernières Nouvelles d'Alsace : Une passerelle... à piétons 
[2] Reporterre : Pour survivres, les libellules devront séduire autrement
[3] Appel de Marseille : aidons la nature à nous aider !
[4] Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturnes
 

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