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Les voitures électriques contribuent incontestablement à l’objectif de décarbonation de la société tout entière. Mais elles sont énergétiquement moins efficaces que le train. Elles requièrent beaucoup de minerais, accaparent beaucoup de place, à l’instar de leurs homologues thermiques, et continuent d’user les pneus, peut-être même davantage qu’auparavant. Une chose est sûre, il faudra moins de voitures électriques qu’il n’y eut de voitures thermiques.
 
Leur nombre est appelé à décroître dans les zones de forte densité, bien dotées de moyens de transport en commun. Le problème réside dans la desserte des zones de moyenne à faible densité. La voiture électrique et les transports à la demande y ont leur place dans le cadre du covoiturage sur courte distance, dans une logique de rabattement vers les moyens de transport en commun. Pour ce faire, l’organisation des transports dans les zones de moyenne à faible densité (i.e. périurbain et campagne) s’avère cruciale. La part modale de la voiture en ville baisse dans trois scénarios de l’ADEME sur quatre [1] (« sobriété frugale », « coopérations territoriales » et « technologies vertes »), tandis que la part modale de la voiture dans les zones de moyenne à faible densité baisse dans les deux premiers scénarios. L’ADEME elle-même ne semble pas croire à son quatrième scénario, le « pari technologique ». Un rapport sénatorial nous invite à mutualiser l’usage de la voiture à la campagne [2].

duraMObilités s’intéresse aux zones périurbaines et rurales.

[1] ADEME : Transition(s) 2050
[2] Rapport sénatorial